Opérateurs de téléphonie : un concurrent en gestation ?

Publié le mercredi 29 avril 2015

La presse n'en a pas fait ses choux gras, mais un petit opérateur de téléphonie est en train de tisser sa toile. Il s'agit de Hayo, (bienvenue) en Pulaar, un opérateur de téléphonie à licence universelle pour la région de Matam et détenu à 100% par des Sénégalais.

En effet, lors du Conseil des ministres décentralisé de la région de Matam du 21 mars 2013, que le président de la République Macky Sall signait la mise en service officielle du réseau quatrième opérateur de téléphonie du Sénégal, le premier à un niveau régional. Le Consortium de service universel (CSU) qui en est la mère est dans le fixe et le mobile, en service dans la région de Matam. Selon le Quotidien, qui a repris la directrice générale de Hayo, Mme Fatimata Agne Ba, Hayo assure même des services internet haut débit pour permettre à ses abonnés, publics comme privés, de naviguer sur internet, de consulter leur messagerie, ou de communiquer par skype, viber ou autres.

Aujourd'hui, même si la licence est pour le moment circonscrite au périmètre d'une seule région administrative, force est de reconnaitre que les ambitions allant en grandissant, les sociétés de téléphonie ont du souci à se faire dans le moyen terme.

D'ailleurs, si Hayo en est là, c'est parce qu'il a gagné un appel d'offres dans lequel il était en compétition avec « Orange ». Mais les débuts ne sont pas de tout repos. Puisque disent les responsables, les dirigeants l'Etat ne leur fait bénéficier d'aucun accompagnement en matière fiscale qui prendrait par exemple en compte le fait qu'elle soit une entreprise ayant une mission de service et installée en zone rurale. « Les appels internationaux entrants qui passent par le réseau de Hayo sont reversés à l'opérateur concerné avec Tva, alors que Hayo ne perçoit pas ladite Tva. Ce qui fait que pour une minute d'appel international que Hayo remet à Sonatel à 125 francs Cfa, l'opérateur régional débourse 154 francs. Parce que les textes de loi ne tiennent pas encore compte de sa spécificité », déplorent les responsables.

Oumar Fédior

(Source : Réussir Business, 29 avril 2015)



via OSIRIS : Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal http://ift.tt/1PZrZsy