Cheikh Bakhoum, Directeur général de l'Agence de l'informatique de l'Etat : Dématérialiser les procédures administratives de l'Etat sénégalais

Publié le mercredi 30 décembre 2015

Cheikh Bakoum, est le Directeur général de l'Agence de l'informatique de l'Etat. A charge pour celui qui fut l'ancien conseiller technique du Président de la République du Sénégal d'accompagner la dématérialisation des procédures administratives.

A 33 ans, Cheikh Bakoum a déjà une longue expérience derrière lui. Et un solide savoir-faire dans le domaine. Ingénieur informaticien de formation, il a par le passé créé son entreprise de services numériques. Cette expertise lui vaut d'être le Directeur général de l'Agence de l'informatique de l'Etat (ADIE). L'ADIE est le fournisseur de large bande pour l'administration et les usagers. Elle assure également la mise en place des téléprocédures et des téléservices pour les systèmes d'information de l'Etat sénégalais. Et a développé des applications métiers en vue de moderniser l'administration.

Ces plates-formes ont vocation à simplifier les démarches des usagers et l'obtention de documents administratifs.

« L'ADIE exploite les équipements Wimax, CDMA et fibre optique. Et gère les infrastructures télécoms et l'accès Internet des bâtiments administratifs, ainsi que les services aux usagers (téléphone fixe, Internet filaire, 3G). L'autre activité de l'ADIE est de mettre en place les téléprocédures et les téléservices », explique Cheikh Bakoum. Les usagers peuvent par exemple obtenir un permis de construire via la plate-forme de Télé-demande d'autorisation de construire (Télédac).

Cloud gouvernemantal

L'Etat sénégalais ambitionne à présent de déployer un Cloud gouvernemental. Le modèle SaaS permettra la délivrance d'actes d'état civil en ligne, d'extraits de casier judiciaire ou encore la déclaration de changement de domicile. « Plus de 700 procédures sont répertoriées dans le portail des services publics sénégalais. Notre ambition est de pouvoir les dématérialiser en téléprocédures », fait remarquer le DG de l'ADIE. Déjà, l'Etat sénégalais s'est doté d'une plate-forme électronique visant à faciliter les formalités du commerce (l'application douanière Orbus créée par Gainde 2000) et d'une autre pour l'inscription des candidats aux concours de l'ENA. Et ce n'est pas tout. En parallèle, le pays de la teranga réalise un parc de technologie numérique de dernière génération dans la future Diamniadio Valley.

Parc technologique numérique

Sur 25 hectares, plusieurs plateaux techniques vont être installés et à la clé, des milliers d'emplois créés. Le parc technologique, qui sera financé à hauteur de 70 milliards F.CFA par la Banque africaine de développement (soit 90% du montant total, les 10% restant étant financés par l'Etat sénégalais), fait partie des projets phares du Plan Sénégal émergent. Et va hisser le pays sur le devant de la scène numérique ouest-africaine. Des applications seront développées pour les administrations et le secteur privé, ainsi que pour d'autres états, qui pourront bénéficier de l'expertise et du savoir-faire sénégalais.

« Nous allons déployer de la fibre optique de très grande capacité et mettre en place des plateaux connectés à Internet de sorte à capter des projets d'offshoring, lesquels seront développés, à des tarifs attractifs, par nos ingénieurs », conclut Cheikh Bakhoum.

Cheikh Bakhoum vient d'être porté à la tête du SENIX, l'organe chargé de mettre en place un point d'échange Internet au Sénégal. Il s'agit d'une Association nationale composée de 23 structures évoluant dans la filière du numérique.

Véronique Narame

(Source : CIO Mag, 30 décembre 2015)



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