Résultats partiels 2016 : Sonatel : Entre doutes et espoirs

Publié le vendredi 29 juillet 2016

Les 2 sociétés cotées intervenant dans les télécommunications, la burkinabée Onatel et la sénégalaise Sonatel ont été les premières à publier leurs résultats semestriels de 2016. Elles se sont également offert le luxe (dans le cadre de la Brvm) de le faire avant la fin juillet.

Sonatel qui a de plus en plus mauvaise presse au pays de la Teranga, affiche tout de même un résultat net de 110 Mds FCFA en baisse de 2,1% par rapport au premier semestre 2015, avec un chiffre d'affaires en hausse de 2,1% à 439 Mds FCFA. La filiale d'Orange annonce avoir subit les effets du taux de change défavorable de la monnaie guinéenne, sans quoi les deux précédents indicateurs auraient connu une croissance successive de 0,8% et 4,7%. Ce qui compte c'est la réalité. Les actionnaires ne peuvent compter que sur les 110 milliards de FCFA du résultat net réel publiés.

Ces derniers sont déjà suffisamment stressés par la mauvaise presse dont la société fait l'objet depuis plus d'un an au Sénégal. Entre les accusations d'attitude colonialiste et de surenchère des prix sur un réseau instable par les consommateurs et les menaces ou amende du régulateur, l'on craint régulièrement que cela se ressente sur sa base client et ses revenus. Heureusement, que l'entreprise s'est diversifiée et est présente sur 5 marchés maintenant, depuis l'acquisition en mi juillet, d'Airtel Sierra Leone, après les filiales du Mali, Guinée et Bissau.

On note ainsi que si le Sénégal a permit de réaliser 48% du chiffre d'affaires semestriel, contre 35% par le Mali et 15% par la Guinée, son apport au résultat net n'est que de 39% contre 48% pour le Mali. Lorsqu'on considère le taux de pénétration du mobile dans ces différents pays, l'on voit bien que le marché sénégalais et ses 114% n'a plus de grands potentiels de croissance à offrir en terme d'abonnés, contrairement aux 50% de taux de pénétration de la Sierra Leone, 73% de la Guinée Bissau ou 96% de la Guinée.

L'autre espoir de croissance pour les prochaines années se trouve dans le leadership et le développement du service Orange Money avec son nouveau statut d'établissement d'émission de monnaies électroniques au Sénégal et au Mali. De même l'on verra plus tard si la vente des data mobile aidera à compenser la baisse du chiffre d'affaires des appels internationaux.

(Source : Okibata, 28 juillet 2016)



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